Je suis enfin arrivé au Japon. Tout ne fut pas simple, j’ai en effet eu une escale en Chine, plus précisément à Shanghai.
Je pense que tout l’aéroport était au courant que j’arrivais, ils doivent aimer mes bonnes blagues racistes sur les chinois et ils devaient peut être en vouloir d’autres “allez les mecs faut pas le décevoir, faut encore être plus nuls que d’habitude” (je précise même pas que l’avion a atterri en mode crêpe, le pilote venait juste d’avoir son permis scooter).
Pour la petite histoire, 2 vols arrivent à 4h du matin à l’aéroport International de Shanghai (c’est pas Albi hein !). Evidemment le bureau des transferts est fermé, tout le monde attend pendant 30 minutes par terre sans la climatisation. Après 30 minutes on nous envoie quelqu’un, probablement titulaire d’un doctorat d’Harvard il cherche à comprendre ce qu’il se passe, je lui explique tant bien que mal qu’on est plein à avoir une correspondance à Shanghai. Il nous dit “ah ok bon vous allez là bas vous pourrez manger et prendre un café, faut juste passer l’immigration”. Après une réflexion d’un quart de seconde le plan de “simplement passer l’immigration chinoise” me parait quand même pas simple.
Evidemment l’immigration n’avait pas le même avis, pour elle c’était plutôt repartez à l’embarquement et attendez, ça va ouvrir. On attend encore 30 minutes, finalement 2 bonhommes arrivent, ils discutent pendant 10 minutes avant d’avoir la présence d’esprit de se mettre à bosser. L’escale durera quelques heures dans un hall d’aéroport vide, du bonheur.
J’arrive à l’embarquement pour Osaka, c’est directement plus civilisé, les japonais déconnent vraiment pas pour faire une belle file d’attente. Je ne vois strictement rien du voyage tellement je suis fatigué, je sors de l’avion et là c’est l’arrivée dans le XXIème siècle (faut dire qu’après 3 mois au Cambodge et au Laos n’importe quelle porte automatique qui ne couine pas relève de l’étonnement).
L’aéroport est tellement fluide, c’est presque trop facile, les navettes sont automatiques, les gens courtois et tout se fait avec logique, l’office du tourisme m’indique tout ce dont j’ai besoin et me voila parti dans le train direction mon hôtel. Ah non j’oubliais, je prends une petite bouteille de coca de la mort pour 1€. C’est la première fois qu’on ne me saute pas dessus à l’aéroport avec des “Taxis ? you have guesthouse ? want lady boom boom ?”.
Je trouve très facilement mon hôtel, je suis vraiment surpris d’y aller quasiment tout droit, sûrement mon expérience de Bali et des Philippines qui paie enfin, il faut dire que le google map du Japon est plus efficace que celui du Laos (surprise).
Je décide de partir à l’aventure, me voila dans la station de métro, comme c’était prévu il n’est pas aisé de se répérer. En comparant avec ma photo en anglais je trouve facilement les combinaisons (sur le coup j’étais très fier de moi, en l’écrivant je trouve ça assez ridicule), en fait c’est vraiment tout con, je ne me trompe pas de la journée !
Le métro c’est comme le train, pas un bras qui dépasse de là où il devrait être, je me dirige vers le quartier de Kita qui est supposé être le quartier vivant en journée. Comme d’habitude en Asie il n’y a que deux activités dans le métro:
- Dormir
- Son téléphone
- Supplément, j’inspecte le blanc qui vient de rentrer
J’arrive à la station de métro d’Umeda qui est une énorme plaque-tournante (un peu comme châtelet à Paris) c’est vraiment la fourmilière, je me démène pour me sortir de là et j’arrive dans la rue, le choc (un peu comme la première fois que t’as entendu Nadine Morano parler d’éducation à la télévision).
Il y a des gens partout, le plus choquant de mon point de vue c’est tous les styles vestimentaires qui s’entremèlent, du costume cravatte à la méga mini-juppe en passant par l’écolière, le punk ou le joueur de baseball. C’est un énorme délire et tout le monde fait sa vie là dedans.
L’autre surprise est la quantité de policiers, ils sont absolument partout et il gèrent même des broutilles comme si la vie du président en dépendait, ils font des chaines pour empêcher les gens de traverser la rue, la moulinette pour faire sortir une voiture d’un parking… ça donne vraiment l’impression que la police est au service du citoyen, peut être même trop !
Je ne précise même pas mais les Japonais sont tous super civilisés, personne ne traverse une petite rue si le bonhomme n’est pas vert et à chaque fois que tu achètes une bouteille d’eau tu as l’impression qu’on te sert un Pétrus 1984 dans un deux étoiles Michelin.
Je continue de me balader dans ce quartier, je m’amuse comme un petit fou à faire des photos, je monte dans un mall histoire de pouvoir déclencher en hauteur, j’essaye de prendre une belle photo des passages pour piétons (la photo de la japonaise qui traverse est pour l’instant une de mes photos favorite au Japon).
La nuit commence à tomber et je me dirige donc naturellement vers le quartier plus animé de Minami. Je m’arrête à la station de métro précédente afin de continuer mon chemin à pieds.
Je me retrouve sur l’artère regroupant tous les magasins de luxe, c’est franchement impressionnant, il y a évidemment tous les Flagship store de tous les marques et un Apple Store avec une queue pour avoir l’iPhone 5.
Par hasard je me perds dans les rues perpendiculaires au boulevard et j’atterris dans le quartier américain, ce n’est pas énorme mais il y a quelques rues avec du rap US et beaucoup de vêtements qui rappellent les clips d’Eminem (enfin quand il était jeune).
Puisque nous sommes dans le quartier US il y a quelques tags, enfin pour être honnête je crois qu’il n’y en a qu’un seul mais c’est déjà mieux que dans le reste de la ville où je n’en ai pas vu.
Après un repas rapide (j’ai osé prendre une pizza car j’avais engagé la conversation avec une japonaise), je me dirige vers le fameux Dõtombori, Brice c’est quoi ce truc ?
Dõtombori est le quartier actif la nuit, des dizaines de restaurants et un énorme mur de publicités, il y a vraiment beaucoup de lumières ! C’est vraiment très beau et très coloré, pour ma part je suis vraiment fatigué de cette journée, je prends donc quelques photos puis me dirige vers une station de métro pour rentrer.
Je m’endors vraiment en deux secondes, je n’avais dormi que deux heures la veille, à croire que ce n’était pas assez. Je sais que c’est le premier jour, une seconde journée à Osaka m’attend le lendemain, j’ai donc toutes les raisons d’aller me reposer.
C’est la fin de ma première journée à Osaka, N’oubliez pas de d’aimer, de liker, de gustar, de mögen ou de ? (l’amour en Japonais) cet article pour soutenir le blog. Le programme de mon second jour à Osaka sera la visite du château, quelques parcs et un retour à Dõtombori, le quartier de la nuit.
Mais ça n’a pas un côté un peu décevant sur le coup un pays très organisé, après le Cambodge et le Laos ? J’ai souvenir qu’en arrivant à Bangkok, je n’aimais pas les bus intercité tous neufs, climatisés et tout et tout. J’avais l’impression de ne plus vraiment voyager avec tout ce confort et cette simplicité !
Non ça a un côté génial, tu sais que tout part à l’heure, plus besoin de se battre avec le chauffeur, tout est logique quoi 😀
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C’est un peu comme faire un voyage dans le temps, non?
L’immigration chinoise, je passe mon tour! ça doit pas être du gâteau pour tout le monde :p
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