Il est 20h à Takayama, ma machine à laver vient de se finir à l’hôtel et j’ai vraiment super faim, c’est donc l’heure pour moi d’aller dîner, le couple de français ne souhaite pas dépenser trop d’argent ce soir et va utiliser le supermarché pour se restaurer, c’est donc carte blanche pour Brice avec un budget assez conséquent, je me dirige vers le vieux quartier dans l’optique de goûter le fameux Hida Beef, la spécialité locale.

De la dorade je crois, bref je touche pas à ça !

Pas de sushis industriels ce soir !

J’ai déjà éliminé une certaine partie des restaurants du Lonely Planet car ils ferment à 20h (et oui dans les petites villes du Japon tout ferme tôt). Je sélectionne donc un super restaurant qui se trouve à l’autre bout de la ville, ce n’est pas grave une petite marche nocturne n’a jamais fait de mal à personne. Lorsque j’arrive dans la zone il fait tout noir, j’essaye de prendre une photo mais sans le trépied c’est peine-perdue, étant donné que je suis dans le vieux quartier de la ville il n’y a quasiment aucune lumière et la lune est en RTT.

Dotombori, le quartier de la nuit à Osaka

Il est loin le quartier de Dotonbori à Osaka…

Le Graal, un restaurant est ouvert.

Je ne trouve pas le restaurant et rien n’est allumé sauf la caserne des pompiers, je rentre donc là dedans pour demander où est le fameux restaurant, un japonais va chercher la seule personne qui baragouine un tout petit peu anglais (j’ai bien dit baragouine), il me fait comprendre que le restaurant est fermé le mardi (c’était aussi marqué sur mon Lonely Planet mais je n’avais pas trouvé bon de le lire…). Je lui demande donc s’il connait un autre restaurant japonais et nous voilà marchant dans la rue pour aller vers une autre destination, il tape à la porte d’un restaurant sans enseigne type “Fort Boyard”, on ne voit pas grand chose dans le restaurant bref je sens que ça va être une bonne expérience. Le chef a l’air chaud pour que je vienne, je remercie grandement le pompier et je rentre dans la taverne.

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“??????????????????” ou “tu peux le laisser entrer”

Je commande tant bien que mal.

Pas grand monde ne parle anglais, enfin même personne pour être honnête et le menu est incompréhensible. Je me fais donc comprendre au chef en utilisant de l’anglais littéraire “Japan special ?”, il me demande “beef ou fish” et après une réponse évidemment orientée sur la bonne viande rouge il me pointe du doigt un truc sur la carte “Japan Special”, c’est parti !

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Le saké étant une spécialité de Takayama, le restaurant en possède une sacrée collection !

Le cadre est vraiment superbe, il y a très peu de lumières et comme souvent au Japon il y a des places assises face aux cuisines, je me retrouve donc là en face du cuisinier qui prépare mes petits plats avec à ma gauche un couple de personnes âgées (c’est comme dans Dexter ici, d’abord je te présente les personnages et après je raconte l’histoire).

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C’est à moi de faire cuire mon plat !

Mon plat arrive avec un réchaud, je me retrouve avec une assiette pleine de bœuf et légumes à faire cuire moi même, évidemment en bon français je gère la cuisson de la viande et je me régale avec ce plat fantastique (bon sauf une fois lorsque j’ai pris les photos et où mon steak s’est transformé en caoutchouc, mais ça c’est un autre débat). Je suis assez surpris car c’est uniquement du bœuf, aucun accompagnement avec le plat, mais quel plat !

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Je sens que c’est le bon endroit pour claquer un peu de yens et surtout j’ai encore faim, je demande donc au couple à côté de moi s’ils peuvent me conseiller quelque chose, la dame me fait comprendre que la pizza est très bonne. Bon moi je lui fait comprendre que je suis pas à l’autre bout de la planète pour des pizzas, après quelques négociations avec le chef pour essayer de se faire comprendre il me propose une autre spécialité locale, j’entends seulement “Egg” dans son monologue de 30 secondes, ça ira!

Pour information, le plat composé de bœuf coûte 1800Y soit un peu plus de 12€, le second plat que je viens de commander n’est qu’à 5€.

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Le couple de japonais dont vous allez entendre parler !

Le repas continue par des… poireaux !

Mon plat arrive un peu plus tard, ça à l’air super bon sauf que c’est des poireaux, d’habitude j’aime pas trop les poireaux mais cette fois-ci il sont délicieux (désolé maman).

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Il paye pas de mine !

Je commence à échanger avec le couple pendant le plat, la dame utilise son smartphone pour traduire les questions, c’est assez marrant. Ils fêtent les 36 ans de leur de mariage, en prime elle me fait goûter le porc qu’elle a commandé !

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Le petit bout de porc avec la champignon !

Je finis mon plat qui est cette fois-ci beaucoup plus simple à manger.

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Méthode asiatique, tu mets tout dans un seul bol et tu manges !

Socialisons un peu !

Je commence à ne plus en pouvoir, c’est le second plat du soir et mon ventre a déjà double de volume. J’en profite donc pour discuter avec le couple, ils sont déjà allés à Singapour, ils me demandent à quel endroit je réside, quelques mots en français, est-ce que je voyage seul, enfin la classique !  Les japonais sont vraiment très généreux, le couple m’offre plusieurs tournées de saké.

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Pas mauvais comme mixture !

Je demande l’addition au cuisinier, et pendant ce temps la dame me fait passer une part de la fameuse pizza qu’elle vient de commander, pour la première fois de la soirée je ne trouve pas ça fou, je lui prétends le contraire par politesse !

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Commandez plutôt celle de Picard.

Je remercie chaudement tout le monde et je quitte l’établissement très content de mon repas !

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Signe que la soirée s’est très bien passée, sur la route du retour je croise un bar Philippin au milieu d’une petite ville du Japon, c’est un signe que les dieux étaient avec moi ce soir !

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La suite:

Je rentre à l’hôtel et je m’endors, dès demain c’est la grande migration en train pour rejoindre Tokyo, une mégalopole gigantesque où je vais bien m’amuser.

Tokyo

A Tokyo au moins il y a de la lumière partout !