Munnar est une endroit magique en Inde, cette ville dans l’est du Kerala est le centre d’une immense zone avec des champs de thé qui s’étendent à l’infini. Ici pas de plage ou de monuments culturels, on vient pour la nature et pour goûter un thé magique.
La première visite à Munnar sera un restaurant.
Comme souvent en Inde le voyage commence par quelques heures de bus, pour une fois le chauffeur est un pilote et l’on met 4 heures pour rejoindre Munnar qui ne se situe pourtant qu’à 130 kms (j’espère que Sebastien Loeb n’est pas un fidèle lecteur du blog sinon il s’est déjà pendu). Nous sommes les seuls occidentaux dans le bus et lorsque nous arrivons à Munnar nous sommes évidemment la cible de tous les rabatteurs en tout genre. Pas de chance pour eux on a très faim et pas (encore) envie de visiter, nous nous ruons donc dans un restaurant qui a l’air pas mal.
Le restaurant est très sympa et se révèle être le lieu de rendez-vous de beaucoup d’étrangers au petit budget. C’est à ce moment là que je découvre la théorie du restaurant Lonely Planet (les restaurants pas chers qui sont bien commentés par le guide sont constamment envahis par les backpackers). Il y a des messages très sympas un peu partout dans le restaurant et dans toutes les langues. Pour dire vrai on ira constamment manger dans ce restaurant qui sera toujours plein de locaux (toujours mieux que plein d’australiens). Les commentaires sur TripAdvisor sont d’ailleurs priceless: “je comprends pas on paye 30 roupies pour un repas mais faut écrire sa commande sur un bout de papier, c’est une honte”.
Notre hôtel dans les plantations de Munnar.
Une fois repus, nous prenons un tuktuk direction notre hôtel qui se trouve directement dans les plantations. On souhaitait vraiment dormir à l’écart de la ville pour pouvoir profiter pleinement de ces paysages grandioses. On est un peu déçus de la position de notre hôtel qui n’est pas assez reculé selon nous, bon dans tous les cas la vue reste assez folle, ça change des backwaters mais ça reste tout aussi splendide.
Allons nous promener dans les champs de thé.
Une fois nos affaires déposées nous partons dans les plantations pour faire une petite balade, à la base on partait un peu au hasard pour découvrir la zone mais ces champs de thé rendent vraiment dingue et on se dit qu’une balade plus longue ne serait pas de refus.
Très rapidement nous croisons un petit monsieur qui ne parle pas un mot d’anglais mais qui a l’air de vouloir nous accompagner pour la balade. Il était entrain de descendre des troncs d’arbre en mode “Obelix et ses menhirs”. Il pose un tronc énorme devant lui et commence à marcher avec nous (c’est pas très compliqué de se faire des amis ici dites donc).
Les paysages sont évidemment sublimes, on ne voit aucune activité humaine à des kilomètres. On peut contempler des champs de thé à perte de vue, c’est des paysages qui sont très marquants visuellement. A seulement 30 minutes de notre hôtel on peut se retrouver au milieu du paradis.
La médecine locale, assez efficace.
En montant sur un rocher je glisse et m’écorche au niveau de la jambe, ça commence à saigner de façon régulière. Le petit monsieur qu’on a surnommé Padawan voit ça, part pendant 2 minutes et revient avec quelques herbes. Il se transforme à ce moment en Chuck Norris, rentre en fusion avec dame nature, malaxe les plantes et applique tout ça sur la plaie, pouf ça ne saigne plus. C’est un peu la version indienne de la publicité “Mercurochrome le pansement des héros”.
Nous continuons de nous balader dans ces paysages superbes, toutes les 10 minutes j’ai l’impression que l’intégralité du paysage change. Nous essayons de communiquer avec notre charmant petit guide mais la barrière de la langue est assez compliquée, on arrive quand même à pas mal se marrer. Je crois qu’il ne m’aime pas trop car je prends trop de photos, en plus j’ai le malheur d’avoir des chromosomes XY et il a l’air de vraiment préférer les XX du groupe si vous voyez ce que je veux dire.
Observer la récolte du thé.
Alors que nous nous baladons depuis pas mal de temps dans ces champs de thé, nous pouvons voir la récolte entrain d’être effectuée au loin. Nous essayons de nous rapprocher d’eux mais la distance est en fait énorme. Ici on ne peut pas aller tout droit et il faut suivre les quelques chemins qui zigzaguent dans les plantations.
Un camion passe devant nous alors qu’il est rempli de feuilles de thé, le tracteur avance vraiment à la vitesse d’un escargot (et encore je suis pas cool avec les escargots), je pense que ça a du leur prendre encore 2 à 3 jours avant d’arriver à bon port. Il faut dire qu’on est en Inde et que la logistique n’est pas encore une grande cause nationale (on peut toujours espérer).
L’après-midi est déjà bien engagée et nous essayons donc de faire comprendre à notre nouveau copain que l’on veut désormais rentrer. Au bout de quelques instants il comprend lorsque l’on mime le geste “dormir”. Malheureusement c’est aussi à ce moment là que la batterie de mon reflex meurt dans d’affreuses souffrances. J’utilisais une batterie non-officielle qui s’est déchargée en un rien de temps, ça m’apprendra.
Le retour brutal de la mousson.
Sur le chemin du retour on se prend une énorme averse 10 minutes avant de rentrer, c’est vraiment pas dingue et on se retrouve trempés, c’est à ce moment là que vous priez pour avoir du bon matériel. J’avais acheté mon petit sac à dos Millet, ainsi qu’une pochette étanche. En quelques minutes je me retrouve avec tous les appareils photos du groupe dans le sac à dos et tous les papiers importants ainsi que l’argent dans la petite pochette dont je parle dans cet article (en gros je me transforme en sherpa). On se rend compte qu’on a du bon matériel seulement quand le situation devient délicate, heureusement que je n’avais pas fait le radin là dessus (mais croyez-moi j’avais fait le ratator sur d’autres trucs).
La suite.
C’est de la fin du récit de notre balade dans les champs de thé de Munnar. Suite à un problème de carte mémoire (ça arrive) ce sera la fin de mon récit sur le Kerala (rien de grave, j’ai simplement perdu les jours suivant à Munnar). Le prochain article sera consacré à une destination inconnue du grand public, le Taj Mahal.
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C’est en lisant une de tes interventions sur le forum du routard (aujourd’hui même) que je m’aperçois que cet article m’avait échappé ….pour me faire pardonner je promets de renoncer à la bière au profit du thé pendant un certain temps (une journée pour commencer)
Je ne suis pas allé à Munmar mais ai pu admirer des champs de thé de ce genre à Java
C’est un délice pour les yeux..et c’est très reposant un peu comme les rizières
Salut Alain,
Et quel article, celui là est top ! Munnar c’est vraiment une zone de fou, il faut y aller !
Oui si j’ai adoré Munnar c’est aussi pour l’effect perdu au milieu de nulle part !
je me senti tres heureux apres avoir lire votre article car munnar,c’est ma ville et j’habite la bas depuis mon enfance.
je vous recommande de visiter aussi thekkady, ramakkalmedu et vagamon si vous arriverez le prochaine fois 🙂
Bonjour !
J’ai beaucoup apprécié votre reportage sur le Kerala .
Après avoir fait le circuit classique avec un voyage organisé je voudrais y retourner en individuel et axer mon voyage uniquement sur la montagne et les réserves naturelles pour faire des photos d’animaux .
Que me conseillez vous comme parcs et comme circuit hors des sentiers battus par les touristes ?
Autre question : avez vous trouvé facilement des hôtels et dans quelle fourchette de prix ?
En espérant une réponse de votre part , bien a vous
Martine
Ardenne Belge
[email protected]
Je ne te conseille pas le Kerala pour la photo animale, Madya Pradesh et Assam serait mieux ! Euh oui tu trouves facilement des hôtels au Kerala après ça dépend quand tu y vas, il y a toujours plus de monde entre Novembre & Février 🙂
Hello, super aventure … Que je vais d’ailleurs vivre dans pas très longtemps ! Je voulais savoir si tu avais été a Ooty ? près de Mettupallayam
Et si pendant la mousson il est possible d’aller dans la montagne ?
Car quelque locaux nous on dit que non…
À bientôt
Blandine
Salut,
Non pas fait. Ce voyage c’était pendant la mousson, on a ramassé mais c’était très beau !