Je vous emmène à quelques heures de Yogyakarta en direction de l’Est et plus précisément non-loin de la ville de Solo sur Java. On part ainsi découvrir 2 temples importants de l’île avec Candi Sukuh et Candi Cetho. Ces temples sont surnommés les temples du Sexe et vous allez rapidement comprendre pourquoi.
L’intérêt de ces temples
Les 2 temples que je pars visiter aujourd’hui sont en fait assez spéciaux. Toutes les photos que j’ai pu voir sur internet ne m’ont pas laissé une grande impression mais ça a quand même l’air d’être un incontournable. Bref j’ai décidé d’aller visiter ça depuis Yogyakarta en louant un véhicule (ce qui n’était pas la meilleure idée du soit). Vu que je m’entends bien avec le patron de mon hôtel (le Bamboo Bamboo à Yogyakarta, le loupez pas !) il a carrément décidé de m’accompagner pour m’expliquer pas mal de trucs (il était guide avant !).
Nous partons assez tôt le matin en direction de Solo, c’est une ville importante du centre de Java et les 2 temples se trouvent non-loin, c’est donc parti pour 2h30 de route à travers des rizières magnifiques, franchement les paysages sur Java sont à tomber !
Avant les temples le thé !
Avant d’arriver à Candi Cetho qui sera le premier temple à visiter nous devons d’ailleurs pas mal grimper dans la montagne, les pentes sont hardos et par moment certains scooters ont vraiment du mal (alors que moi à l’arrière de la voiture je suis pépouze). Qui dit montagne et pluie dit souvent aussi thé (oui je suis spécialisé en équations tropicales), évidemment ici ça ne loupe pas avec de beaux panoramas ! Rien d’incroyable comme à Munnar mais c’est vraiment beau.
La découverte de Candi Cetho
Une fois passé les quelques arrêts pour faire des photos nous voici arrivé enfin devant le temple, après le passage d’une imposante porte je comprends mieux ce que j’avais lu sur les terrasses.
Le patron de mon hôtel me confie qu’habituellement il n’y a personne mais qu’aujourd’hui pas de bol, c’est les vacances scolaires et tous les ados sont venus chill ici (parfait…).
Le temple en lui même n’est pas vraiment le temple le plus incroyable que vous pourrez voir en Asie, c’est vraiment une curiosité. Sachez que l’intérêt historique est compliqué à appréhender pour Candi Cetho mais aussi Candi Sukuh tout simplement car il y a très peu de récits de l’époque (16ème), tout le monde “tâtonne” donc.
L’autre chose assez impressionnante que l’on remarque évidemment tout de suite est la taille de ces espèces de portes qui sont partout en Indonésie, cependant l’alignement sur un si faible espace donne une impression bizarre, un peu comme de se retrouver dans un couloir trop petit d’une maison hantée !
Oui mais à part les portes ça donne quoi Candi Cetho
Et bien j’ai envie de vous dire pas grand chose, au final c’est beaucoup de bruit pour que dalle. J’ai envie de dire que Candi Cetho c’est avant tout un temple pas comme les autres et c’est juste bizarre. Ce n’est pas du tout “magnifique” et encore une fois on s’est bien fait avoir par le Lonely Planet.
Candi Sukuh c’est déjà mieux !
Je vous annonce toute de suite la couleur, j’ai largement préféré Candi Sukuh ! Alors déjà pour commencer il n’y a personne ou quasiment personne ce qui aide beaucoup à découvrir, car oui c’est quand même plus compliqué de profiter d’un temple quand les adolescents font des selfies dans l’herbe (#TeamFrançais, #TeamRâleurs).
Je vais parler du temple de Candi Sukuh (car c’est de lui qu’il est question, plus de digressions !) et surtout vous expliquer pourquoi il est mieux que Candi Cetho. Alors déjà c’est plus vert et surtout c’est moins bouché, il n’y a pas de portes et on voit tout d’un coup, avec cette longue allée ça donne un peu l’impression d’aller visiter le Taj Mahal du (très très) pauvre.
Outre cette espèce de petite pyramide le temple de Candi Sukuh offre de magnifiques sculptures qui sont un peu partout et qui comme d’habitude dépeignent des scènes religieuses.
Là où Candi Sukuh est un peu “tricky” (comme diraient les jeunes) c’est que les historiens ne comprennent pas vraiment tout de ce temple, en effet rien n’est encore déterminé et plusieurs théories s’affrontent sur les raisons de la construction de ce temple (de quoi remplir un épisode d’une émission avec Bernard Stéphane Bern).
Une fois la visite de Candi Sukuh terminée nous retournons tout simplement vers la voiture et commençons la grande odyssée de retour vers Yogyakarta, il nous faudra plus de 3h pour revenir avec le trafic !
Mon avis sur Cetho et Sukuk
Franchement en écrivant l’article je me suis dit que j’avais pas appris grand chose avec ces temples et au final c’est un peu con mais le temple ne m’a pas laissé un grand souvenir, que ça soit Cetho un peu blindée de monde et sans rien d’extraordinaire ou Sukuh assez agréable mais qui fait la taille d’un appartement parisien, pas grand chose à se mettre sous la dent (alors que j’étais avec un guide pour m’expliquer des détails historiques).
Je doute vraiment de l’intérêt d’effectuer un énorme détour pour aller visiter ces temples, si vous passez dans le secteur j’ai envie de dire pourquoi pas, mais si vous êtes à Yogyakarta faites quelque chose d’autres. Le Lonely Planet a mis ces 2 temples dans les incontournables de l’Indonésie mais à part si vous rêvez de voir des statues d’organes féminins et masculins (il va bien y avoir quelques personnes intéressées), ça ne vaut clairement pas le coup.
Conseils pour visiter :
- Le véhicule à la journée depuis Yogyakarta m’a coûté entre 300 000 et 400 000, je ne me souviens pas exactement. Il n’y a aucun bus qui monte au temple et je doute que ça soit jouable à la journée sans transport privé.
- A mi-hauteur de Cetho vous avez un chemin qui part sur la gauche et vous emmènera vers un autre petit temple sympa après quelques dizaines de marches.
- A l’aller nous avons mis 2h30 et au retour dans les 3h30, il y a vraiment du monde sur la route en semaine. Ca doit être jouable en moto mais préparez-vous à de longues montées et à consommer pas mal d’essence (les pentes sont dignes d’une étape du tour de France).
- Les frais d’entrées sont vraiment ridicules, on est bien loin de ceux pratiqués dans d’autres pays d’Asie.
Questions ?
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