Darjeeling est le lieu d’une expérience assez surprenante, que dites-vous de vous déplacer dans le Toy Train ? un train qui fonctionne au charbon, qui émet une vapeur digne des centrales électriques chinoises et tout ça en vous baladant dans la montagne et les plantations de thé.
Voyager dans le Toy Train à Darjeeling
Le Darjeeling Himalayan Railway est le nom scientifique du Toy Train, un train à vapeur qui se balade sur les pentes abruptes de Darjeeling. Quand on dit train à vapeur, on veut vraiment parler du train que tu imagines du temps des cowboys et des indiens, bon sauf que là c’est plutôt les colons britanniques.
Utilisé pour la première fois en 1881, le train est toujours en service et continue inlassablement de couper par intermittence le trafic routier dans la ville de Darjeeling (et devinez quoi ? 1881 c’est aussi la date de naissance de Pablo Picasso, oui plutôt qu’une blague nulle je préfère pour une fois écrire un truc utile).
Déjà que le trafic en Inde est, au bas mot, chaotique, si en plus on a l’inverse du Shinkansen (le fameux train japonais dont je parle dans cet article) qui coupe le trafic on est pas prêt d’amener ses gosses à l’heure à l’école.
Le Darjeeling Himalayan Railway est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO
Le Toy Train est tellement pitoresque qu’il a été inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1999. Franchement ça peut paraître marrant mais sur le coup, et quand tu vois les mecs remplir de charbon ton train, tu te demandes vraiment s’il va partir.
Remarque pour mes potes de la SNCF : sachez que même avec un train à vapeur, il est possible de partir à l’heure et d’arriver dans les temps (on restera volontairement plus vague sur la notion d’arrivée).
Une balade dans ce train si spécial de l’Inde
Vous allez me poser la question: “Bon c’est bien beau ton histoire de Toy Train mais concrètement tu fais quoi avec ?” Il faut comprendre que le Toy Train est une expérience globale, on ne va pas forcément prendre le Toy Train pour les paysages ou pour ses sièges spacieux. On utilise le Toy Train car :
- C’est marrant de se balader dans un train en pleine ville (c’est très bizarre à écrire comme phrase)
- Entendre siffler un train comme dans n’importe quel film de cowboys c’est quand même pas courant
- Il permet de passer dans des endroits inaccessibles à pieds tout en étant au chaud (et je peux vous dire que Darjeeling ça caille)
- C’est écrit “incontournable” dans le Lonely Planet, mais chut ça il ne faut pas le dire…
Un arrêt au paradis : Batistia Loop
Le trajet du Toy Train ne dure pas une éternité mais il y en a quand même pour deux heures. Il s’arrête 30 minutes dans une gare dont j’ai oublié le nom histoire de visiter un musée dont j’ai aussi oublié le nom (faut dire que c’était aussi intéressant que de regarder NRJ12). En revanche le Toy Train s’arrête à Batistia Loop qui est un virage à 180° non-loin de Darjeeling.
Ce virage a l’avantage de présenter une vue superbe sur notre amis le Khangchenjunga (c’est encore plus dur à écrire que les temples japonais). Si tu ne sais pas ce que représente ce nom bizarre imprononçable, c’est tout simplement le troisième plus haut sommet du monde puisqu’il culmine à 8586m. Du coup même s’il parait petit de loin, ça donne quand même quelques photos sympas.
Comment réserver ses places pour pouvoir prendre ce petit train à vapeur ?
Réserver ses places pour le Toy Train est dans l’ensemble assez facile. Les places sont vendables à un guichet en contre-bas de Darjeeling, le prix d’une place pour le Toy Train est de 250 roupies. Il faut par contre suivre quelques règles indiennes (il y en a) pour avoir facilement ses places:
- Il faut arriver en avance. Prendre son billet au moins 2 jours en avance est conseillé pour avoir le train du matin (moins de nuages), si vous êtes à Darjeeling et que vous n’avez pas le temps de faire la queue au guichet, essayez de magouiller avec une agence de voyage locale.
- Il faut jouer des coudes. C’est très important en Inde de ne pas se faire doubler, les remontrances orales ne seront pas très utiles, il faut tout simplement faire face physiquement (c’est pas un combat, c’est simplement pour marquer son territoire).
- Ne croyez jamais le guichetier. Il ne faut pas croire ce que dit votre interlocuteur, après 2 ou 3 refus vous pourrez commencer à croire que le guichetier dit la vérité, un seul refus n’est pas suffisant (il n’a peut être pas compris votre question).
Les momos, le meilleur plat tibetain au monde de la galaxie
Après l’effort, le réconfort. Bon les mauvaises langues diront que j’ai rien foutu en restant simplement 2 heures dans un train, c’est vrai mais ça n’empêche pas de goûter la gastronomie locale dans un super restaurant, le Kunga. J’ai donc eu la chance de manger des momos, un plat classique dans l’Himalaya (bon j’en ai aussi goûté à Phnom Penh mais ça fait moins Himalaya du coup).
Les momos c’est des raviolis cuits à la vapeur, ça peut paraître basique mais dans la bouche c’est vraiment excellent. Si vous souhaitez apprendre à cuisiner, il y a même la recette sur marmiton. Avant de vous lancer dans les momos, je vous conseille déjà d’apprendre à faire des Noodles comme à Kyoto, ça a quand même l’air plus simple.
C’est sur ces raviolis que mon expérience du Toy Train de Darjeeling s’achève, il est maintenant l’heure de faire un peu de shopping et de boire du thé en terrasse. Darjeeling c’est aussi pouvoir profiter d’un super thé avec une vue magnifique.
Rhooo, les momos 🙂 J’ai souvenir d’un retour de trek au Ladakh où en allant au resto à Leh, j’en ai tellement mangé des momos que j’en ai attrapé des crampes d’estomac terribles. Eh oui, quand on est bête, on est bête jusqu’au bout !!
Ouai mais les momos c’est une bonne excuse, franchement ça ressemble à rien mais qu’est ce que c’est bon 🙂