Tu aimes bien les endroits perdus ? les minorités ethniques ? les rizières en terrasse ! Et bien tu es arrivé au bon endroit puisque je t’emmène dans le grand Nord. Ici on va dormir dans des hôtels pourris, avoir les flics qui viennent la nuit, rencontrer le phénomène “Pipo” et surtout voir des paysages sublimes ! Parfois je vous parle d’endroits qui peuvent pas vous faire rêver, mais alors la région autour de Muong Hum & Y Ty c’est quelque chose !

Contexte de cet article :

Pour bien comprendre cet article il est nécessaire de savoir où est-ce qu’on part. Garde à l’esprit qu’on part un peu au bout du monde dans la région autour de Muong Hum, c’est non loin de la très touristique Sapa mais entre Muong Hum et Y Ty il y a vraiment des paysages incroyables.

Ces photos sont prises à la fin Octobre 2019 lorsque je travaille encore chez Easia Travel (plus d’informations sur cet article Product Manager dans un réceptif en Asie – Le job de rêve ?). tu auras donc des paysages sublimes (beau ciel bleu, grande visibilité) en revanche plus de rizières (qui ont été récolté depuis 1-2 mois en fonction des gens). Le but de ce voyage est d’en apprendre plus sur la région, de cartographier des randonnées et de mieux comprendre la région (randonnées, marchés, hôtels, homestays, etc.). Evidemment voyez plutôt cet article comme une belle carte postale et pas comme un article de conseils, vu que c’était pour l’entreprise je vais pas vous partager ici des cartes ou des noms précis.

En route pour Muong Hum

On arrive très tôt à la gare de Lao Cai, on récupère un petit-déjeuner dans la région et notre chauffeur nous récupère pour prendre la direction de Muong Hum. Pour faire simple tu quittes la grande ville de Lao Cai (grande ville commerçante du Nord du Vietnam), tu longes le fleuve rouge (qui retrouvera la mer quelques centaines de kilomètres plus loin dans le delta du fleuve rouge), tu tournes à gauche et tu commences à vraiment être dans les montagnes et les paysages très spectaculaires !

Nous arrivons dans le village de Muong Hum en fin de matinée, nous nous installons tranquillement dans notre Homestay et visitons les autres homestays de la ville. Oui je sais pas trop comment appeler Muong Hum, c’est tout petit mais pour le district c’est quand même la ville principale avec son marché, sa station essence, etc. Après un déjeuner nous prenons la direction des environs de Muong Hum pour effectuer une randonnée.

Première randonnée à Muong Hum

Dans cette région nous n’avons pas beaucoup de connaissances “terrain”, du coup le but c’est d’aller dans les plus belles zones et de voir si ça vaut le coup pour de la randonnée. Nous sommes accompagnés d’un guide du coin, mais lui on va en reparler bientôt.

La voiture nous lâche dans une zone et ensuite on va se balader pour voir ce que ça a dans le ventre. Expliqué comme ça c’est un peu court mais au préalable on s’est beaucoup renseignés, on a analysés les cartes et on se balade évidemment avec un GPS qui enregistre tout (très pratique pour faire des cartes ensuite et surtout pour avoir des dénivelés précis). Nous passons donc quelques minutes à marcher à travers de la végétation assez dense en essayant de rejoindre notre point de départ.

Nous sommes à ce moment en bas d’une très grosse montagne, oui le truc au dessus là c’est à 3000 mètres. Peu à peu nous avons des vues de plus en plus dégagées sur la région, nous sommes entourés de rizières en terrasse et les paysages sont sublimes.

On voit vraiment à des kilomètres et on a l’impression d’être dans des peintures tellement c’est beau.

En arrivant dans un village il faut qu’on demande notre chemin car le guide n’est pas sûr. Nous demandons donc à des habitants et le mec explique un truc au guide.

La réaction du guide c’est (littéralement) : “Oh Oh”. Du coup on comprend qu’il y a un problème.

La raison est assez simple, quelques minutes plus tard puisqu’il faut qu’on remonte dans un cours d’eau. Au début c’est un petit ruisseau à sec et après on a quelques dizaines de mètres un peu plus galères où il faut monter sur de grosses pierres. Par temps pluvieux ça doit être un régal.

Peu à peu nous commençons a grimper la montagne et dominons vraiment la vallée en dessous. Ca vous donne pas envie de venir ça ?

Le problème pour nous c’est que ça grimpe de malade, il y a vraiment un chemin qui serpente et la côte est très prononcée. On se tait, personne ne parle et on se concentre surtout sur notre respiration… car ça pique ! Après quelques dizaines de minutes à respirer très fort et à boire de l’eau rapidement, nous arrivons à peu près au sommet. Nous avons à ce moment des vues sur la vallée principale (d’où nous venons), mais aussi sur les vallées plus encastrées de chaque côté.

Lorsque je vous dis “on arrive au sommet” ce n’est bien entendu pas du tout au sommet de la montagne principale. Non pour nous on veut simplement arriver jusqu’à un point clé qui se trouve quelques centaines de mètres plus bas. Du coup on attaque par la gauche, on rejoint notre objectif et on redescend par la droite.

D’ailleurs sur les photos ci-dessous on voit bien cette notion de “sommet”, la vue est bien plus dégagée et les quelques H’mongs qui vivent là se sont installés aux meilleurs endroits (il y a 3-4 maisons).

Il faut pas croire qu’on est des dingues et qu’on vient de s’envoyer 400 mètres de dénivelés en 5 minutes, évidemment nous marchons déjà depuis pas mal de temps et nous faisons régulièrement des pauses, que ça soit pour boire ou pour simplement profiter de la vue.

A ce moment le chemin devient beaucoup plus plat, nous marchons encore quelques minutes (dieu sait que ça fait du bien) et nous arrivons jusqu’à un petit hameau (genre 3 maisons ?) qui sert de refuge pour les gens qui vont grimper le Ky Quan San.

Si tu te dis “Brice 3000 mètres généralement c’est pour faire du ski non ?” et bien sache que le Ky Quan San est en fait un des plus hauts sommets du Vietnam, rien que ça. Du coup pour les vietnamiens les plus aventuriers c’est carrément une petite expédition histoire de pouvoir dire “je l’ai grimpé” (je vous mets une vidéo ci-dessous).

Dans le petit hameau nous croisons quelques vietnamiens de… Saigon. Ils sont venus… en bus (j’en revenais pas, y’a genre 30 heures de bus jusqu’à Hanoi, et encore 6-7 heures de route jusqu’à cet endroit). Ils ont embauché quelques porteuses H’mong qui connaissent bien la route et qui ont un minimum d’équipement.

Nous redescendons à ce moment la grande montagne et rejoignons après quelques dizaines de minutes la route principale et le petit village du coin.

Seconde randonnée à Muong Hum

Nous avons fait le tour de cette vallée, nous redescendons quasiment jusqu’au point de départ de notre randonnée. Evidemment c’est beaucoup plus agréable de descendre que de remonter.

Une fois arrivé à notre point de départ nous commençons une seconde randonnée, et devinez quoi ? C’est quasiment que de la descente ! Impeccable.

Nous sommes au début dans les environs proches d’un village et il y a donc quelques champs, une dame H’mong travaille sur ses salades.

Les paysages sont vraiment très beaux puisque nous traversons des rizières. Cette fois pas de chemin un peu compliquée, c’est vraiment facile à descendre malgré quelques grosses flaques (et donc de la boue) par moment.

On se fait rapidement “victimisé” par un buffle. Nous passons un premier troupeau sans aucun souci mais un peu plus loin un buffle est attaché le long de la route. Le buffle est vraiment énervé et nous regarde bizarrement, il s’agite, il souffle et… DU COUP ON FLIPPE !

On est obligé de descendre tout droit dans les rizières, passer par dessus un grillage, sauter quelques mètres et… on a évité l’obstacle.

Normalement à ce moment tu te dis : mais attend le guide il peut pas gérer ? Là clairement ça a confirmé nos craintes mais notre guide (qu’on surnommera Pipo pour ces prochains jours) il s’en fout un peu. Il est au téléphone, il fait des Facetime (appels vidéo) avec ses potes, il nous suit pas trop et prend de l’avance, il met ses écouteurs,  etc. Bref c’est un mec de la campagne qui te montre le chemin mais guère plus !

Nous continuons de marcher à travers les rizières jusqu’en fin de journée. Les paysages sont vraiment sublimes et on voit par moment quelques chevaux dans les rizières. Pour une première journée c’était vraiment un régal.

Nous terminerons la soirée par une bonne douche, un gros dîner et… un gros dodo. Et oui marcher dans les montagnes ça fatigue donc généralement à 21h00 tu dors déjà !

Seconde journée à Muong Hum, le plan foireux

Pour cette seconde journée à Muong Hum nous avons un itinéraire qui est totalement imposé et qui sent l’embrouille à plein nez. C’est un peu long à expliquer donc il faut lire ci-dessous.

Pour faire simple l’entreprise a gagné un appel d’offre pour un voyage de photographes. En fait c’est une entreprise en Europe qui vend un tour “photo” dans le Nord du Vietnam plusieurs fois dans l’année (les photographes se joignent donc à un groupe).

Ce voyage fait une dizaine de jours, pour les 8 derniers jours on connait déjà les zones mais pour les 2 premiers ils ont un programme vraiment bizarre qui, moi, me parait infaisable et sans aucun intérêt pour des photographes (c’est des journées hardcore de randonnées). Le pire c’est que généralement les voyages photo c’est un peu tout l’inverse, tu passes ton temps à faire des photos, t’as souvent de l’équipement un peu lourd à porter et… surtout les gens qui peuvent payer 2 semaines dans le Nord du Vietnam a 6000€ par personne c’est rarement des gens qui ont la vingtaine.

Quand je vous dis un programme vraiment bizarre c’est qu’ils ont intégré une randonnée assez chelou au début qui semble déboucher sur rien. Evidemment on leur a conseillé 20x de changer l’itinéraire mais… le programme est déjà sur leur site et sur leurs brochures donc il faut le faire, il n’y a pas d’autres choix et ils ne veulent pas changer.

Du coup, histoire d’être vraiment sûr que les 2 jours qu’on connait pas n’ont pas d’intérêt, on va s’envoyer la randonnée afin d’avoir les informations fraiches et tout comprendre. Surtout il nous faut les relevés GPS précis afin d’avoir des informations sur les efforts nécessaires pour terminer la randonnée (avec les dénivelés on a des estimations) et pour expliquer au client que son programme n’a aucun sens.

La première partie de la randonnée est complètement débile puisqu’il faut quitter un village et marcher pendant 2h sur une route sans intérêt. On demande donc au chauffeur de nous avancer de quelques kilomètres pour gagner 2-3 heures de marches, et nous lui donnons rendez-vous en milieu d’après-midi pour nous récupérer de l’autre côté des montagnes.

Les paysages n’offrent rien de particulier, nous marchons en fait le long d’une route assez plate. Il y a bien quelques rizières sur les côtés mais les vallées sont vraiment encaissées et étroites.

Nous croisons peu après 2 groupes un peu particuliers :

  • Le premier est en fait composé de 3 dames de la minorité Hani, généralement les Hani vivent en haut des montagnes et je suis surpris de les voir sur cette route. Les Hani sont aussi très pauvres (faut appeler un chat un chat) donc ils se baladent à pied plus qu’à moto. Si on croise des Hani qui marchent (et qui vont à Muong Hum) c’est donc qu’il y a un village Hani dans le coin.
  • Le second groupe c’est… la police ! Ils s’arrêtent et on est assez contents de les voir. Généralement pour Y Ty (qui est un village où on va aller plus tard) les informations changent constamment, parfois il faut un papier pour dormir sur place, parfois il faut juste payer, parfois c’est interdit, du coup les agences sont généralement très réticentes à laisser des clients dormir à Y Ty (pour être honnête c’est le bordel, et t’es jamais sûr que dans 6 mois tes clients pourront vraiment y aller). Du coup on en profite pour demander à la police de Muong Hum s’il y a des choses particulières à savoir pour Muong Hum.

Evidemment après une petite demi-heure à marcher devinez ce qui arrive sous nos yeux ?

Un grand village Hani

Evidemment c’est bien un village Hani qui se trouve dans le secteur. C’est très facile à reconnaitre puisqu’ils ont une architecture vraiment très typique qu’on reconnait à des kilomètres.

Ce n’était pas vraiment prévu mais nous nous baladons du coup à l’intérieur du village. Nous voyons des femmes en train de travailler un peu partout (je ne sais pas où sont les hommes). Je fais des photos des maisons, de certaines dames et de ces centaines de bout de bois qui sont mis directement en dehors de la maison.

Nous sommes à la fin octobre et d’ici quelques semaines il va commencer à faire très froid dans la région, du coup comme en France on prépare le bois pour l’hiver.

Pour faire très simple les Hani portent des vêtements bleu foncés, on les reconnait là aussi très facilement. Lorsqu’ils ne portent pas vêtements bleu foncés ils ont souvent (au moins) le bandanas dans les cheveux. Il n’y a pas beaucoup de Hani au Vietnam, ils sont majoritairement à la frontière avec la Chine et ils seraient un peu plus de 22 000 de ce côté de la frontière (ils sont beaucoup plus nombreux dans les autres pays, c’est une “petite” minorité au Vietnam).

En regardant les maisons vous pourriez penser “mais ils ont pas de fenêtres ?”. Et bien non je vous confirme qu’ils ont simplement pas de fenêtres dans les maisons (ou des toutes petites).

Bon et d’ailleurs il y a deux photos qui sortent du lot, c’est pas les clichés de l’année mais on sent bien l’ambiance.

Après avoir visité le village nous continuons de marcher et nous arrivons rapidement dans un second village d’une autre minorité (j’ai oublié le nom). En tout cas ce village est plutôt pas mal et surtout il y a de belles rizières autour (rien de vraiment impressionnant surtout lorsqu’on compare avec la première journée).

On galère un peu à passer au milieu du village car il y a de gros travaux en cours (ils font une route et il y a donc quelques engins de chantier).

Nous confirmons notre chemin avec une dame qui est dans ces champs car nous devons passer sur l’autre versant de la montagne, les chiens nous hurlent dessus mais nous coupons à travers les rizières et commençons à grimper.

Après quelques dizaines de minutes nous arrivons finalement au dessus d’une petite montagne et nous avons une vue beaucoup plus large sur la région (vous aurez remarqué le changement niveau lumière, c’est aussi ça les montagnes la météo change rapidement !).

A ce moment c’est la seule partie de la randonnée dont nous n’étions pas certains niveau itinéraire, en préparant sur Google Maps ça paraissait à peu près logique mais avant d’y être nous n’étions pas certains.

Finalement la route que l’on souhaitait prendre existe bien cependant il y a un gros problème.

D’ici quelques semaines ça sera une belle route bétonnée car il y a des camions partout, des engins partout et d’immenses tas de gravats. Tant pis pour les photographes ?

Une fois au bord de la rivière il faut traverser. On enlève les chaussures, on enlève les chaussettes, on traverse tout doucement dans de l’eau vraiment froide et de l’autre côté on remet tout.

Peu après on s’envoie une côte très prononcée (mais heureusement courte) et nous arrivons dans une sorte de corridor qui traverse la montagne. C’est bon signe on va enfin changer de vallée.

Il faut bien le dire mais pour l’instant on a rien vu d’incroyable, le village Hani était pas mal, on a eu quelques paysages corrects de rizières par moment mais étant donné la région on a surtout l’impression de traverser les seules vallées sans rizières en terrasses vraiment impressionnantes.

ps : oui si tu lis ça depuis l’Europe tu dois pas comprendre, mais la région où on se trouve offre des rizières en terrasse de malade. Du coup là c’est comme si tu venais voir des champs de lavande et que tu te baladais dans un endroit avec 2-3 champs tout pétés, ce que tu veux voir c’est vraiment les immenses champs de lavande, pas les 2-3 champs perdus à un endroit.

Une fois que nous sommes de l’autre côté de la vallée nous arrivons enfin dans des paysages impressionnants. On recommence tous à avoir le sourire car d’un coup c’est beaucoup plus beau et que là “ça fait plaisir”.

Nous sommes juste en face de ces immenses montagnes et nous remontons la vallée sur la route principale. Il n’y a pas grand chose à dire c’est juste magnifique. Nous croisons les enfants qui sortent (ou retournent ?) à l’école, ça ajoute à l’ambiance !

A ce moment là il faut absolument qu’on mange, on est partis assez tôt de Muong Hum et on a beaucoup marché (cela fait déjà quasiment 4 heures que nous marchons). Malheureusement dans le village il n’y a vraiment rien pour manger, il semble y avoir 2-3 gargotes mais elles sont fermées.

Nous demandons à tous les magasins ouverts (dans le Centre) où est-ce qu’on peut manger, on est pas loin de devoir acheter des nouilles instantanées ou des biscuits quand tout d’un coup une dame sur sa moto nous dit “j’ai un Homestay, on peut vous faire à manger c’est à 15′ à pied”. Bingo ! Et pour être honnête la nourriture était excellente !

Après une pause d’une grosse heure nous avons continué notre balade à pied en faisant un grand tour de la vallée. Vous êtes prêt à vous casser un œil ?

La vallée était vraiment superbe mais sans le riz ça perd quand même de sa magie. On embêtera quelques chevaux, on passera quelques endroits un petit peu plus boueux mais cette vallée vaut déjà bien plus le coup qu’une grosse partie de notre matinée !

Nous terminerons de marcher dans le milieu de l’après-midi, ensuite il faudra encore attendre un peu pour expliquer à notre chauffeur où nous sommes “tu vois la grande rizière ? on est à côté”. Ensuite on passera la fin de la journée à rouler jusqu’à Muong Hum où nous passerons une autre nuit. Je vous laisse avec une photo des enfants en train de jouer avec les cables (je prends plus trop les enfants en photo mais là… obligé !).

Troisième journée

En cette troisième journée nous commençons par pas mal de route et nous arrivons au niveau du marché de Y Ty, et oui on est samedi. Mais le marché de Y Ty on en a déjà parlé dans l’article de la semaine dernière – Marché de Y Ty.

Juste après la visite du marché nous partons rapidement explorer un petit village des environs, c’est le village le plus connu de la zone et la plupart des vietnamiens ont déjà vu une photo du grand arbre ci-dessous. Nous allons donc y passer un peu de temps mais c’est juste histoire de dire et de terminer la matinée (et de se rendre compte si c’est faisable par tous les voyageurs même ceux les moins en forme, parce que dans l’après-midi c’est clair que ça sera plus difficile).

Vous avez trouvé de quelle minorité était le village correct ? Bien entendu c’est des Hani. N’importe quel vietnamien à qui vous parlez d’Y Ty pensera montagne, sea-clouds (les mers de nuages) et les maisons des Hani.

Nous rentrons ensuite à la guesthouse pour déjeuner.

Dans l’après-midi Pipo fait n’importe quoi, il nous dit d’abord qu’on va commencer la randonnée à 13h00, puis à 13h00 il nous dit 13h30.

Etant donné que Pipo inspire très peu confiance on insiste un peu et finalement on part faire la randonnée directement avec son cousin/neveu. D’ailleurs il est beaucoup plus jeune et il est aussi… beaucoup plus gentil. Il nous attend, il est sympa, c’est lui qui devrait faire le guide il a déjà plus ça dans le sang !

Nous descendons en fait très bas dans les vallées en dessous de Y Ty, c’est vraiment très beau et il y a plusieurs villages Hani, des rizières, etc. (maintenant vous avez l’idée). Y Ty étant au sommet de la montagne il y a quelques beaux villages en contrebas.

Attention, les photos ci-dessous sont à l’iPhone. 

Vous pouvez voir sur la photo ci-dessous 2 dames qui rentrent du marché.

Une fois dans le dernier village et après s’être pas mal baladé sous la grisaille (car oui en cet après-midi la météo n’est pas avec nous, rappelez vous qu’on est quand même en altitude), il faut bien évidemment tout remonter.

Donc on va pas mal morfler surtout sur la fin car ça remonte très très fort (mais au moins on voyait le village tout en haut et on sentait qu’on se rapprochait, nous mettant du baume au cœur).

Evidemment on a eu pas mal de passage au bord des rizières, un peu dans l’eau, etc.

Les flics à Y Ty

Après avoir terminé la journée, pris une grosse douche et même dîné nous avons finalement rejoint nos chambres où nous allions passer la nuit (c’était un homestay mais ils avaient quelques chambres privées très basiques).

A ce moment ça fait 3 jours qu’on fait que de la randonnée, c’est parfois difficile, parfois facile mais très clairement on se dépense physiquement. Du coup le soir moi je m’imagine dormir comme un bébé et je dois rejoindre les bras de morphée sur les coups de 21h00.

Et là à 22h30 ça tape à ma porte, en gros un des staffs qui nous accompagne est devant la porte avec les flics. Il m’explique rapidement qu’il y a un problème car la régulation vient de changer il y a quelques jours (en gros on est arrivé en inspection le 30 octobre, et le 1er Novembre le process pour dormir à Y Ty a changé, évidemment maintenant on est à Y Ty genre le 2 novembre) et que du coup les flics (ou les militaires ?) sont venus au homestay.

Là je suis vraiment de mauvaise humeur car je suis mort et qu’on vient de me réveiller alors que je dormais profondément. En plus je sais que ça sert à rien de discuter car ça va se terminer que d’une seule façon : LA THUNE. Et en plus du plus normalement ça a déjà été réglé par l’organisation qui s’occupe de la voiture et du guide (il devait s’en occuper). Du coup je repars me coucher direct en disant qu’il faut que les flics voient directement avec le responsable (ce qui se passera finalement et hop tout rentrera dans l’ordre).

Au moins on est tranquille, Y Ty les homestays sont vraiment pas dingues du tout, à chaque fois qu’on vient il y a des problèmes avec les papiers et la destination est jolie sans être époustouflante. Personne dormira à Y Ty c’est réglé !

Quatrième journée

C’est la dernière journée de notre voyage dans les environs de Muong Hum & Y Ty, ce soir on dort dans un vrai hôtel avec des bonnes douches chaudes et un vrai lit, youpee !

En cette matinée nous allons surtout reprendre la direction de Muong Hum, vous vous rappelez c’était le village des 2 premiers jours. Car aujourd’hui nous sommes dimanche et c’est le jour du marché. On est surtout passé au marché pour comparer avec les autres marchés, faire des vidéos pour les formations internes, etc. Je vous laisse avec une longue galerie photo ci-dessous (rappelez vous, le bandana rouge c’est des Dao Rouge, le bandana bleu foncé c’est des Hani, les jupes bizarres de toutes les couleurs ou le bandana avec des carreaux c’est des H’mongs, les dames avec un col en forme de Y c’est des… Giay je crois).

Nous passerons ensuite le reste de la matinée à effectuer une petite randonnée pour voir une chute d’eau dans les environs de Muong Hum. Ce n’était pas très long, c’était en revanche assez beau mais… sûrement une galère quand il pleut (toutes les photos ci-dessous sont à l’iPhone sauf la dernière).

Ensuite c’est pour nous déjà la fin du voyage, on prend un dernier déjeuner à Muong Hum. Une partie de l’équipe rentre directement jusqu’à Hanoi et une autre partie de l’équipe continue autre part… mais ça sera sûrement un autre article.

Remarques & Conseils :

  • Si vous cherchez des conseils ou des photos sur la région de Y Ty & Muong Hum vous trouverez tout sur ce lien.
  • Cette région est vraiment sublime mais il en existe d’autres… aussi bien voir mieux, vous pouvez voir tous mes articles sur les ethnies du Nord du Vietnam sur ce lien.
  • J’en ai assez peu parlé dans cet article mais sachez que pas mal de trucs visités pendant ce séjour sont quasiment impossibles à proposer à des voyageurs. En effet il y avait par moment des pentes de malades avec un seul chemin. Nous quand c’est sec ça va mais imaginez vous avec des voyageurs en basket et qui doivent descendre ça dans la boue ? c’est impossible voir même très dangereux. Comment prévoir la pluie ? c’est aussi impossible (et n’oubliez pas qu’à 1500m d’altitude en hiver il va faire très humide et que rien ne sèche). Grimper des ruisseaux avec des rochers ça me dérange pas, mais c’est juste impossible d’envoyer des clients au casse-pipe.
  • Dans chaque ville nous avons visité pas mal de homestays, hôtels, etc. J’ai volontairement enlevé cette partie de l’article car ça n’apportait rien (hormis la partie avec les flics).
  • J’ai aussi volontairement changé l’ordre de certaines visites. Pour les articles de conseils c’est plus haut !

Questions ?

Vous avez des questions sur cet article ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous.