Aujourd’hui on part faire un Food Tour à Kyoto, enfin pas un food tour comme les autres puisque le thème est en fait centré autour du marché de Nishiki. Comme lors de mon précédent Food Tour à Tokyo je suis repassé par la même entreprise : Arigato Food Tour qui est une entreprise créée par une Philippines (Mabuhai ! ça veut dire bonjour en Tagalog !) qui habite au Japon. Pour information Le marché de Nishiki est un long marché couvert du centre de Kyoto et un endroit incontournable de la ville. Il possède des surnoms assez pompeux comme la “cantine de Kyoto”

Début à 10h00 devant l’entrée !

On s’est levé très tôt pour aller découvrir aux aurores le sanctuaire de Fushimi-Inari, on avait bien prévu le timing de la visite pour arriver 15-20 minutes en avance au lieu de rendez-vous, cependant madame a passé beaucoup trop de temps à trouver des petits cadeaux en quittant le sanctuaire et on a quasiment dû courir pour arriver littéralement à 9h59 au point de rendez-vous en mode “désolé désolé”.

Le tour commence donc et on rentre dans la grande galerie couverte qui donne accès au marché de Nishiki. Ces galeries marchandes sont très courantes au Japon et on en trouve dans énormément de villes même des villes moyennes comme Takamatsu. Je suppose que c’est pratique et que ça permet de garder tout le monde au sec ou au chaud au Japon où le climat n’est pas toujours cadeau. Notre premier arrêt dans la galerie marchande se fait avant même d’avoir pu entrer dans le marché de Nishiki, il y a en effet un magnifique temple !

Chose très amusante mais il y a une grande machine qui donne des voeux (dans le même style qu’à Asakusa à Tokyo). Du coup on met notre petite pièce pour obtenir les voeux et on tombe sur… une bonne nouvelle ! (parfois tu peux récupérer des trucs mauvais…).

Arrivée dans le marché de Nishiki à Kyoto

Quelques minutes après on arrive en plein dans le marché de Nishiki, cela me fait très plaisir de revenir ici puisque j’y étais déjà passé en 2013. Le marché de Nisihiki est un grand marché couvert qui est une immense allée donc difficile de s’y perdre.

Très rapidement Mike nous met dans l’ambiance… bon je me rends compte que j’ai oublié de faire les présentations ! Pour ce Food Tour nous sommes en fait 4 + 1. Il y a 4 clients, une mère et sa fille qui sont toutes les deux italiennes et qui travaillent dans le tourisme (le monde est petit), ma copine et moi. Notre guide pour la matinée est Mike, un américain qui habite à Kyoto depuis 14 ans, autant te dire qu’il en connait un rayon sur Kyoto et il a l’air particulièrement intéressé par la nourriture.

Donc pour reprendre mon histoire Mike nous explique rapidement qu’on va pouvoir goûter plein de choses dans le marché et que surtout on hésite pas à lui poser des questions sur tout. Mike prend les devants rapidement et nous arrête devant un petit stand qui vend ce que l’on appelle des “side dishes”, je pense que la bonne traduction en français serait des “petits plats d’accompagnement”. Au Japon il y en a tout le temps et Mike nous explique les différents intérêts de chacun en nous faisant goûter.

Chose assez amusante mais étant donné que ma copine est vietnamienne on a souvent des goûts assez différents sur les aliments très clivants. Par exemple en France elle était incapable de manger une purée de Céleri au restaurant et pour moi c’est impossible d’apprécier certains plats vietnamiens (comme le gâteau typique de la nouvelle année ou un fruit qui n’a aucun goût et que les vietnamiens saupoudrent d’une sorte de poivre). En goûtant plein de petites spécialités japonaises c’est exactement la même chose et elle aime par exemple beaucoup un petit aliment qui se rapproche de l’utilisation qu’on les coréens du Kim Chi. Bon moi c’est pas mon délire mais elle aime bien ça !

On discute tous ensemble et je dois dire que l’ambiance est très conviviale, les deux italiennes sont très sympas et Mike met tout le monde dans l’ambiance en “poussant” les gens à goûter. Enfin je dis “les gens” mais c’est surtout bibi qui est pas un grand aventurier pour goûter du choux cru ou du poisson séché.

Au marché de Nishiki il n’y a d’ailleurs pas que des vendeurs de nourriture, il y a aussi quelques magasins où l’on s’arrête bien évidemment. Le premier est un grand magasin de coûteaux, chaque couteau coûte grosso-modo le prix d’un T3 à Paris mais ils sont tous superbes.

A l’arrière du magasin il y a même une personne qui est en train d’aiguiser les couteaux. Ce métier très courant au Vietnam me restera à jamais inaccessible car je m’entaille le doigt à chaque fois que je coupe une pomme de terre ou du saucisson (bon couper du saucisson au Vietnam c’est pas si courant je vous l’accorde).

On passe devant tout un tas de stand avec de la nourriture en veut tu en voila. Bon pour un touriste manger des brochettes de poisson-chat c’est pas le plus pratique donc on continue de marcher.

Néanmoins il y a des petits stands qui permettent de prendre à emporter, lors d’un passage quelques jours plus tard ma copine essaiera une brochette. Ce ne fut pas un gros buzz car ce n’était visiblement pas assez cuit.

Pendant ce temps Mike nous montre un stand où l’on peut goûter d’excellentes brochettes. Je suis bien obligé de me lancer et de m’engloutir un petit poulpe, le haut était bon mais les petites pâtes ont eu du mal à passer.

Arrêt pour le thé à Kyoto

Quelques minutes après on s’arrête pour prendre le thé, on est en Asie et ce n’est pas une surprise. Qu’on se le dise, ayant été formé à l’école indienne avec son fameux Chai il est très difficile pour moi d’apprécier le thé Japonais. Je prends donc le thé qui a le moins le goût du thé japonais et je termine tranquillement.

Quelques minutes après c’est dans un stand de petits gâteaux que l’on entre, ma copine m’a expliqué hier en lisant l’article que c’était “green bean & black bean” mais je sais pas trop comment le traduire en français. Bon imagine que c’est des gâteaux croquants assez bons. D’ailleurs on en profite pour acheter quelques paquets, c’est pas trop cher, le mec fait ça devant nous et ça fera des cadeaux sympas pour le Vietnam (il faut apporter 2-3 trucs pour ceux du boulot aussi !).

Je me rends compte que ça donne l’impression de faire une suite de petits magasins, dans la réalité c’est un peu ça (car c’est une immense allée). Cependant sachez qu’il y a aussi plein de petits commerçants “normaux”, le poissonnier, le mec qui vend ses légumes… bon c’est pas le marché de Tsukiji à Tokyo mais c’est déjà bien.

Après le poisson c’est dans un très vieux magasin de fruits secs que l’on s’arrête. Mike nous montre l’étage qui est magnifique avec de très vieux bois. Il semble connaitre un peu tout le monde dans le coin donc c’est très agréable car tout le monde nous fait des sourires.

Parfois c’est cependant pas très facile de comprendre ce que vend le magasin, une sorte de Séphora du pauvre ? un Carrefour amélioré ? un simple magasin de bricoles ? Dans tous les cas avec un japonais qui passe devant ça rend toujours bien sur les photos !

Juste en face il y a un magasin de poisson séché, il y en a un peu partout en Asie et je dois dire que je trouve souvent ça dégueulasse, mais c’est plus psychologique qu’autre chose “non j’aime pas”.

On enchaîne les petits commerçants, là encore des poissonniers (on est au Japon fallait pas s’attendre à autre chose… tu crois qu’ils viennent d’où les sushis !) et pas mal de marchands de fruits.

Omelettes et Takoyakis !

Quelques mètres plus loin Mike nous fait arrêter devant le stand d’omelettes (mais pas que) où l’on peut bien voir comment c’est fait. Dans l’idée les japonais font des omelettes très fines qui sont ensuite roulées pour en faire quelque chose de plus dense. J’aime beaucoup les omelettes et celles du Japon sont généralement très légères (ça change des omelettes mal préparées en Inde qui ressemblent à des pancakes !).

Le stand d’après est ensuite un stand de Takoyakis. Si tu es un lecteur fidèle du blog tu sais déjà ce que c’est sinon “va, je ne te hais point”. Pour faire simple les takoyakis sont la spécialité d’Osaka (j’en parlais déjà dans l’article – Osaka je t’aime) qui prennent la forme d’une boulette avec un bout de calamar à l’intérieur. C’est servi très très très chaud (et encore j’ai pas l’impression d’insister assez, vraiment si tu goûtes ça il faut souffler). 

Qui dit Japon et nourriture dit aussi Saké (bon là j’ai pas besoin d’expliquer ce que c’est ?). Il y a un grand magasin vers la fin du marché (ou le début… vu que c’est un grand couloir pas facile de savoir où est le début de la fin) qui propose du saké en tout genre et à tous les prix. 2 choses assez cool :

  • On peut goûter des sakés tranquillement gratuitement
  • Encore une fois ça fait des super cadeaux à rapporter, le papa de ma copine a dû se mettre bien

Oui vous pouvez acheter les petits ballots, et ça passe facilement dans la valise !

Ca commence déjà à faire pas mal de temps qu’on est dans le marché et on a goûté beaucoup de choses, mais l’italienne semble pris d’attention pour les beignets, Mike nous explique donc les différences et on goûte chacun un beignet. D’ailleurs en écrivant cet article ça me donne envie d’y retourner dans ce petit stand de beignets !

On arrive enfin vraiment à la sortie du marché, je fais quelques photos des stands et des vélos.

En route pour le restaurant

On rejoint ensuite le restaurant où l’on va déjeuner, car oui toute la visite du marché représente qu’une partie de la visite, la seconde partie étant le repas dans un excellent restaurant.

Tout le long du repas on va goûter pas moins de 7 plats, dans l’idée ça ressemble un peu à un menu de dégustation d’un gastro français. Ce n’est pas de quantités énormes mais au bout de 3-4 plats tu commences déjà à avoir le ventre bien rempli (et il faut bien imaginer qu’on a déjà mangé avant). Les 2 premiers plats étant des petites entrées relativement légères et très rafraîchissantes.

A l’oeuf et aux champignons !

Vous l’aurez remarqué mais je ne suis peut-être pas la meilleure personne pour raconter un repas. Ensuite on va enchaîner les plats jusqu’à exploser, du riz, du tofu, des petits gâteaux, les petits plats d’accompagnement… tout est excellent et on se régale avec le thé.

Ingénieux les japonais !

L’autre énorme avantage est que Mike est marié à une japonaise, du coup il nous raconte plein d’anecdotes concernant les repas au Japon, comment ça se passe dans la belle famille, ce qu’il faut faire, ne pas faire, comment est la vie sur place. Bref super intéressant et le repas se passe vraiment dans une excellente ambiance (à part qu’il y a trop à manger !).

On mange pendant une grosse heure et sur les coups de 13h30 le repas est terminé, on quitte la petite pièce et tout le monde se dit au revoir. Pour nous c’est l’heure de prendre la direction du fameux pavillon d’or et c’est donc la fin de cet article !

Conseils si vous voulez faire ce food tour

  • Déjà sachez que ce Food Tour au marché de Nishiki est assez différent d’autres Food Tour que j’ai pu faire, dans le sens où il est vraiment partagé en 2 parties. Une visite de l’immense marché de Nishiki puis un repas dans un excellent restaurant avec un menu de dégustations japonaises.
  • Le Food Tour dure normalement 3h de 10h à 13h, pour nous part ça a terminé à 13h30.
  • Quasiment tout le tour se fait au sec dans le marché de Nishiki puis au restaurant, si vous vous demandez quoi faire à Kyoto quand il pleut c’est sûrement un excellent plan !
  • Pour information j’ai fait ce tour au marché de Nishiki car je cherchais absolument à diversifier les visites à Kyoto. C’était le premier voyage de ma copine au Japon et à Kyoto on peut rapidement faire une indigestion complète de temples & sanctuaires. On avait un peu plus de 5 jours sur place donc au milieu j’ai organisé le Kyoto Safari ainsi que le Food Tour pour apporter de la variété. Que vous fassiez un Food Tour ou pas c’est d’ailleurs je pense un conseil très important à Kyoto.

  • Après avoir passé un Food Tour à Tokyo juste incroyable en 2017, j’ai refait confiance à Elizabeth de Arigato Food Tour car c’est à ce jour ma meilleure expérience de Food Tour en Asie. Le Food Tour de Kyoto est très différent dans le sens où l’on peut plutôt comparer ça à une visite du marché en goutant de tout et avec un repas à la fin. D’ailleurs sur leur site est mentionné “visite du marché de Nishiki et déjeuner avec 7 plats”.
  • J’ai été invité pour ce food tour, dans la pratique on a payé que pour une personne alors qu’on était deux. Juste le prix parlons-en, c’est 93€ par personne (au moment de l’écriture de cet article), comme toujours au Japon toutes les activités sont chères car le pays est développé. Donc le moindre cours de cuisine ou Food Tour est généralement aux alentours des 100€ par personne.
  • Pour réserver vous pouvez le faire directement sur le site d’Arigoto Japan, il y a d’autres expériences sur le site donc à vous de choisir ce qui vous plait le plus (je n’ai pas testé les autres).

  • Petite expérience intéressante concernant les prix, cela fait maintenant plusieurs années que je vis en Asie et je suis revenu en France avec ma copine pour la première fois à Noël 2017. A Paris j’ai essayé de regarder pour des Food Tour ou des cours de cuisine et je dois dire que c’était souvent des prix encore plus importants qu’au Japon (genre des cours de cuisine à 150€ et des food tour quasiment aussi chers !). Donc relativisez car c’est souvent un commentaire que je vois “c’est cher”, oui ce n’est pas le Vietnam ou la Thaïlande mais ça reste moins cher que pas mal de trucs en France. 
  • Arigato a fait une vidéo de présentation de ses produits, bon évidemment c’est la vidéo d’une entreprise mais je trouve l’ambiance cool et ça resume assez bien.

Questions ?

Vous avez des questions sur cette visite du marché de Nishiki ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous.