Aujourd’hui je vous emmène à Sapa, une région où se cotoient de très beaux paysages de rizières en terrasse et une ville pas belle du tout, une destination où l’on peut faire du tourisme de masse comme un tourisme “différent”. Bien évidemment aujourd’hui on part découvrir quelque chose de différent puisque je vous raconte mon trek à Sapa avec Ethos Sapa. Une expérience où l’on va dormir chez l’habitant (du vrai), voir de superbes paysages, tomber dans les rizières, comprendre comment fonctionne un chaman H’mong… c’est parti !

Attention, comme toujours la première partie de l’article sera le récit de mon voyage et dans une seconde partie “conseils” vous aurez un résumé de l’expérience, comment réserver, combien ça coûte, etc. Et gardez à l’esprit que ce voyage a été effectué fin août – début septembre 2020. Si vous cherchez des conseils sur Sapa tout est concentré dans mon guide sur Sapa.

8h00  au bureau de Ethos

Il est 8h00 lorsque j’arrive au bureau d’Ethos et pendant cette première heure on va surtout discuter dans un canapé confortable. Hoa m’explique comment fonctionnent les H’mongs, des employés du bureau (dont je n’ai plus le nom mince, je crois que c’était Cha) m’expliquent d’autres choses sur les habitudes dans la région, de l’importance des plantes pour la médecine à l’itinéraire que l’on va suivre, tout y est.

Screenshot du site internet de Ethos Sapa

Pour faire simple j’ai choisi Ethos car cela fait plusieurs années que je les suis, ils investissent pas mal dans la communauté notamment vis à vis d’ateliers pour l’higyène, des ateliers de prévention contre le trafic de jeunes filles (fléau très répandu dans le Nord où les filles sont passés en Chine et revendus… vous pouvez taper “human trafficking Vietnam” et vous aurez plein d’articles notamment celui-ci). Bien évidemment ils n’ont que des guides des minorités (dont pas mal de H’mongs) et… c’est quelque chose d’important car à Sapa la plupart des business sont tenus par des… vietnamiens ! Et oui les H’mongs en sont souvent à vendre des babioles ou à faire des guides mais jamais propriétaires d’hôtels, de bus, etc.

Screenshot du site internet de Ethos Sapa

Bref après avoir bien discuté et fait la connaissance de Ker (ma guide, on en reparlera plus tard), nous partons du bureau de Ethos et traversons tout Sapa. Nous nous retrouvons au marché pour acheter… le repas du midi. Et oui on va manger chez Ker à midi donc je peux même choisir les ingrédients (et je suis très difficile pour la nourriture donc pas de poisson ou de canard !).

Début du trek dans la campagne de Sapa

Après un rapide transfert en taxi nous arrivons à l’endroit où nous allons débuter notre trek. Nous descendons tout droit dans la vallée, nous sommes assez contents car il y a un grand soleil.

En arrivant dans la vallée Ker sort l’outil indispensable contre le soleil : le parapluie. Son parapluie est assez cool donc je me dis que ça sera très photogénique (imagine si elle m’avait sorti un parapluie Pokemon, les boules). Je n’ai aucune idée de l’endroit où l’on est (parfait).

La récolte a déjà commencé, ici on n’utilise pas de machines et tout est fait à la main. Le riz est récolté, puis les ballots sont tapés dans une grande benne, et une fois qu’on a uniquement les grains de riz on met tout ça dans des sacs de 50kgs qu’on doit porter sur le dos jusqu’aux motos… un jeu d’enfant !

Quelques centaines de mètres plus loin Ker m’explique que la plante à mes pieds sert à faire de l’indigo. La fameuse couleur pour les vêtements des H’mongs (celle qui reste sur les mains et qui fait donc du bleu indigo). Je suis daltonien donc autant vous dire que je fais tout mon possible, malheureusement je suis nul pour frotter les herbes donc je n’ai qu’une teinte d’indigo ma foi assez faiblarde !

Premier pont “claqué” du trek à Sapa

Nous longeons ensuite sur quelques centaines de mètres la rivière, c’est vraiment très beau.

Nous devons juste après passer la rivière (on s’en doutait), Ethos a fait constuire un petit pont pour que tout le monde puisse passer sauf que… ben le pont il a pris un petit coup de vieux. Ker me propose de passer à pied la rivière ou de tenter le pont. Pour elle le pont est assez facile puisqu’elle doit faire 40kgs, néanmoins pour bibi qui en fait 100 le poids est assez différent. Je lui donne mon sac à dos avec l’appareil photo (pas folle la guèpe) puis je tente de passer. Une fois au milieu le pont bouge à mort et jmon cerveau reptilien prend le dessus, je termine de passer le pont… à 4 pattes, esthétiquement c’est zéro mais c’est au final assez efficace.

Nous nous retrouvons un peu plus loin dans la vallée, dans un premier temps sur des petits chemins de terre puis par la suite sur une petite route en bitume. Ca fait du bien de retrouver un chemin qui fait plus d’1 mètre de large. Dans les rizières les plus basses la récolte est en cours, on peut voir quelques adultes travailler puis non-loin de là les jeunes enfants qui courent de partout.

Après une montée qui… fait mal aux jambes nous arrivons dans une autre vallée de rizières, celle-ci est encore plus belle car nous sommes vraiment au centre d’un mini amphithéatre, c’est le premier “waouh” que je lâche du trek.

Ensuite l’enfer commence puisque Ker me montre la maison tout en haut de la montagne (vraiment y’a pas plus haut) et me dit “c’est ma maison, c’est là qu’on mange à midi”. Ker elle est gentille mais si elle avait pu déménager pour un T3 dans un joli lotissement dans la vallée ça m’aurait arrangé. Du coup c’est genre 45 minutes non-stop dans la jungle ou les champs de maïs. J’en ai ras le bol en arrivant tout en haut et surtout j’ai mal aux jambes ! Pour me remonter le moral Ker m’explique qu’ensuite on a quasiment plus rien à monter… elle sait parler aux hommes en détresse… l’expérience sûrement.

Le repas chez Ker avec le papa et les enfants

En arrivant chez Ker je m’effondre comme une larve. Toute la petite famille se met à cuisiner et je n’ai aucun doute que ça va être succulent (les repas dans la campagne c’est toujours bon). La maison est une maison H’mong “classique”, l’intérieur est assez vide de mon point de vue et il y a toujours du maïs en train de sécher.

Une grosse demi-heure plus tard le repas est prêt, le mari de Ker me demande ce que je fais, Ker m’explique comment sa famille fonctionne, comment se passe l’école des enfants, ce qu’ils font en ce moment, etc.

Il se met à pleuvoir ce qui nous oblige à patienter tranquillement dans la maison. En partant la fille de Ker veut vraiment venir avec nous mais sa maman lui explique qu’elle doit rester. Après quelques minutes il n’y a plus du tout de pluie, nous passons quelques pépinières mais les paysages sont pas mal.

Les bambous puis les rizières

A ce moment Ker m’explique qu’on va plus monter de la journée (cette fois c’est sûr), cela ne sera plus que de la descente et… je suis vraiment content. Nous débouchons rapidement sur une grande forêt de bambou. En faisant une pause Ker m’explique comment elle récolte des bambous en ce moment pour les revendre à Sapa (avec le COVID elle n’a plus du tout de réservation, donc plus aucune entrée d’argent).

Après les bambous nous dominons totalement la vallée de Muong Hoa, la vallée la plus connue de Sapa avec des villages tels que Lao Chai ou Ta Van. Le chemin que l’on utilise descend vraiment fort et les vues sont impressionnantes.

Peu après nous commençons à être carrément dans les rizières, il n’y a pas un chat et les rizières semblent deborder. La récolte sera dans quelques jours et les tiges plient sous le poids du riz.

Je me régale car Ker me fait changer de chemin pour qu’on puisse voir le plus de rizières, vraiment on a l’impression de se noyer dans le riz, il y en a de partout !

En marchant dans les rizières je tombe d’ailleurs dedans, coup de chance c’est déjà récolté.

La récolte, un travail de mutant

Nous croisons un petit groupe qui termine sa journée de travail. C’est vraiment un travail de dingue car ils remontent le riz (une fois récolté) sur leurs dos. Les hommes portent 50kgs pendant que les femmes portent 30kgs (et personne dépasse les 1m70).

Je continue d’être aux anges, il fait super beau et nous en rigolons avec Ker car on avait tous les deux assez peur de la pluie dans l’après-midi. Ker me sert toujours de parfait modèle avec son parapluie.

Les dernières minutes de descente jusqu’à chez ses parents prennent un peu plus de temps car la terre est très meuble, je fais donc attention et j’évite plusieurs fois la chute (on se sent tomber donc c’est gérable).

Une nuit chez l’habitant (mais du vrai de vrai)

Pendant la randonnée Ker m’a demandé si je souhaitais dormir chez l’habitant ou plutôt le “chez l’habitant – guesthouse”. Bien évidemment j’ai dit qu’on pouvait dormir chez ses parents (le vrai chez l’habitant) et… ben ça correspondait en tout point.

Ses parents habitent dans les hauteurs de Lao Chai, ils ont une grande maison H’mong assez typique. D’un point de vue occidental la maison Hmong c’est vide de chez vide, il n’y a pas d’autre mot. J’ai la meilleure chambre de la maison, il n’y a pas de fenêtre mais j’ai un grand lit avec une moustiquaire et une couverture. D’ailleurs pour charger le téléphone c’est dans la pièce principale (pas de prise dans la chambre) et pour allumer la lumière il faut brancher une prise électrique là aussi dans la pièce principale. Bref c’est basique mais je savais dans quoi je me lançais et au moins l’argent va aux bonnes personnes !

Chose très intéressante mais le père de Ker est chaman tandis que sa mère est herboriste (ça change de Product Manager & Tax Consultant commez chez les Van Huffel). Du coup en arrivant chez elle Ker m’a expliqué comment ce petit monde fonctionnait et c’était très intéressant, je vous prends quelques exemples :

  • Le chaman est souvent appelé lorsqu’il y a un problème, il va donc venir dans la maison des gens, passer du temps et donner des solutions (par exemple si les gens n’ont pas de chance, si une maladie vient d’arriver, etc.). Je ne me rappelle plus des détails mais à la fin il faut impérativement manger la viande de l’animal sacrifié, donc si ça termine à 3h du matin on réveille tout le monde dans la maison et on mange.
  • L’herboriste apporte des solutions par les plantes, notamment pour aider à soulager des douleurs, mais cela concerne des problèmes comme avoir mal aux dos plutôt qu’une jambe cassée par exemple.
  • Le fait d’être chaman se transmet dans une même famille, cependant cela peut se transmettre aux filles et pas uniquement aux fils (#metoo)
  • Tout comme lors de la visite des temples à Taiwan avec Taiwan Safari (oui je fais le rapprochement), le chaman utilise des espèces d’outils pour comprendre ce qu’il se passe (un peu comme des dés, en fonction des faces cela sera interprété différement par le Chaman).

Bon ensuite il y a eu 2000 détails dont je ne me souviens plus, notamment sur le fait de fermer la porte principale de la maison en fonction des moments de l’année, le fait qu’on ne puisse pas consulter le chaman toute l’année (“je suis en weekend à Marrakesh”), le fait qu’on paye généralement le Chaman à la fin de l’année lunaire, etc. J’ai pas envie de dire de grosses bêtises (je suis sûr que j’ai déjà très mal expliqué certaines choses) donc je préfère m’arrêter là… faudra demander Ker quand vous faites la randonnée !

Bon et ensuite on a dîné et je suis parti me coucher car j’étais cuit.

L’autel de son père au milieu, et l’autel de sa mère à droite (plus petit)

Le lendemain matin je me rendrai compte par hasard que la famille de Ker fabrique de l’indigo, qui sera ensuite transformé en vêtements. Ils utilisent une plante qu’on écrabouille, on mélange cela dans un grand fut. On laisse massérer des tissus dans ce fut, on les sort pour les faire sécher puis c’est reparti… et à la fin ça fait des chocapics… euh de très beaux vêtements.

Seconde journée de trek avec Ker

Nous commençons tranquillement la journée avec un petit-déjeuner assez tardif, puis nous quittons la maison de ses parents et descendons un chemin assez abrupt. Certains endroits sont mouillés donc je descends tout doucement pendant que des adolescents me dépassent en mocassins et talons (évidemment eux ils sont en train de courir plutôt).

Nous atteignons rapidement la route principale où j’étais déjà le jour précédent, Ker m’a prévenu qu’on allait marcher une grosse dizaine de minutes sur la route avant de retourner dans les rizières, parfait ! Sur le côté la vallée est magnifique !

Evidemment Ker n’a pas menti et dans un virage elle me pointe un chemin… c’est reparti pour de la montée. Le chemin est un mélange de terre et de grosses pierres donc ça se monte plutôt facilement (d’un point de vue technique, d’un point de vue pulmonéaire évidemment ce n’est pas la même limonade !).

Rapidement on se retrouve dans les rizières en terrasse et les paysages sont sublimes. Les amphithétres sont tout petits et bouchent la vue sur le reste de la vallée mais l’impression d’être loin de tout n’en est que plus forte.

Après 10 minutes à ne faire que monter on se fait une petite pause sur un énorme rocher qui domine la vallée. C’est mon premier vrai “waouh” de la matinée et Ker me dit “attend en haut ça va être encore plus beau”.

Tu vois tout là haut ? c’est là qu’on va

Après avoir repris la marche je suis rapidement essouflé, ça monte vraiment très fort. Pour être honnête je ne m’y attendais pas trop donc ça me surprend. Ker me point du doigt des bambous tout en haut de la montagne et me dit “c’est là qu’on va” (exactement comme hier pour sa maison). Les vallées deviennent de plus en plus majestueuses, c’est honnêtement sublime (sûrement le plus beau passage avec la grande descente en fin de jour 1).

Le problème c’est que juste après ça va devenir un peu plus tendu pour Brice, en effet on marche vraiment sur les bords des rizières avec parfois quelques mètres de dénivelés juste en dessous, il faut passer pas mal de descentes sur des pierres et marcher sur des chemins qui doivent pas faire plus de 30 centimètres de large. Etant donné que les rizières sont sèches juste avant la récolte la terre ne bouge pas trop donc ça va.

A un moment on a le malheur de passer des rizières encore en eau, ce qui fait que le petit chemin n’est pas hyper stable (je m’enfonce, ça bouge sous les pieds car la terre est meuble, etc.). Ca n’a pas loupé puisque j’ai fait un beau soleil en tombant dans la rizière (il y avait genre 1m50), bon j’ai sauvé l’appareil photo mais le short et les chaussures c’était que de la boue.

En prenant une photo sur la fin du trek, je venais de nettoyer les chaussures !

Pendant une grosse vingtaine de minutes j’ai mis l’appareil photo dans le sac à dos et je me suis juste concentré sur la descente, il y a encore eu des rizières avec de l’eau, c’était encore meuble mais j’ai tenu le coup (je suis trop fort, bientôt recruté pour faire un super-hero dans MARVEL). Une fois quitté les rizières j’étais très content, j’étais à deux doigts de reprendre l’appareil photo sauf que j’ai refait une belle chute cette fois dans les pierres. Je me suis fait mal car j’ai tapé avec l’épaule dans les pierres… et je me suis demandé pourquoi j’étais en train de faire la randonnée et pas tranquille sur ma moto.

Photo prise à liPhone 8

2 minutes après, et alors qu’on passait un petit pont en bois, j’ai carrément cassé la planche qui servait de pont et je suis donc tombé dans la rivière. A raconter c’est drôle et à vivre c’est encore plus drôle.

En gros les locaux ont installé une grosse planche au dessus d’un petit cours d’eau (genre 1m au dessus). Evidemment Ker est passée dessus sans problème en se demandant si ça allait tenir. Evidemment moi qui fait 2.5 fois son poids j’étais sûr que la planche allait lâcher, donc je lui ai dit “donne moi la main juste au cas où” et 10 secondes plus tard la planche était explosée et j’avais les pieds dans l’eau (c’était gros comme une maison que la planche allait explosée donc j’étais pas vraiment surpris).

5 minutes après quasiment tombé au niveau du passage d’une cascade. Bref j’en avais un peu marre de tomber par terre donc l’appareil photo est resté à l’intérieur du sac (Brice en PLS, Brice babtou fragile, Brice le pseudo-aventurier, Brice le naze, etc.).

Nous marchons encore un petit quart d’heure jusqu’à arriver au restaurant où on prendra le déjeuner. Je fais quelques photos à l’iPhone sur le chemin car certaines scènes sont magnifiques.

Photo prise à l’iPhone 8

Photo prise à liPhone 8

Je partagerai un déjeuner avec Ker avant que l’on rentre en voiture jusqu’à Sapa, il faut que je reprenne le bus en début d’après-midi jusqu’à Hanoi et nous n’avons pas donc pas le temps de réellement finir cette seconde journée (c’était prévu dés le départ). Sur le chemin Ker demandera gentillement au taxi de s’arrêter dans un magasin pour que je puisse acheter un short (j’ai oublié d’en prendre un second et le premier est complètement mort), je discuterai ensuite rapidement avec toute l’équipe de Ethos, une douche et on rentre à Hanoi !

Conseils pour votre trek à Sapa

La randonnée “pas classique du tout” dans des villages paumés

Pour mon second passage à Sapa je voulais absolument passer par Ethos, pour faire simple c’est une entreprise sociale qui s’occupe de nombreux projets dans la région de Sapa (atelier auprès des communautés pour l’higyène, la protection des enfants, protection de la culture locale, etc.). Ils organisent des randonnées sur des chemins différents tout autour de Sapa et bien évidemment ils n’emploient que des minorités H’mong, Dao, etc.

C’est peut-être un peu particulier mais sachez que la plupart des business de Sapa appartiennent à des Kinh (des vietnamiens), donc quand vous prenez les minivans entre la gare et Sapa, que vous mangez au restaurant à Sapa ou que vous achetez un coca dans un supermarché c’est quasiment tout le temps des vietnamiens. Les minorités sont souvent reléguées aux emplois peu qualifiés (vente de textiles dans la rue, guide, construction, etc.). Attention il y a des causes aussi structurelles à cela (de nombreuses personnes des minorités sont analphabètes, les endroits où ils vivent sont généralement isolés, etc.), c’est un vaste sujet donc allez plutôt lire cet article de blog de la Banque Mondiale.

Bon je digresse un peu (sur un sujet que je ne maitrise pas) mais être analphabète dans les montagnes du Nord du Vietnam lorsque t’as 30 ans ça veut pas dire que t’es le paria comme cela pourrait être en France. Ker par exemple est une excellente guide, elle a un smartphone, elle a sa maison, elle est mariée et ses enfants vont à l’école, elle parle mieux anglais que la plupart des français etc.

Bref je suis passé par Ethos et je n’ai pas été déçu, c’est plus cher mais c’est une expérience différente. Je suis allé dans des villages que je ne connaissais pas, on a mangé chez Ker, on a dormi chez les parents de Ker où il n’y avait pas Wifi, mon guide était H’mong donc parlait avec tout le monde sur le chemin et pouvait m’expliquer comment les H’mongs fonctionnaient (ça parait bête mais elle avait des super détails sur la récolte, sur comment fonctionnaient les familles à ce moment, sur son père chaman, sur ses enfants à l’école, etc.).

Comment faire cette randonnée ?

Il vous suffit de contacter Ethos directement sur leur site internet, sachez que Ethos peut aussi s’occuper de réserver vos billets de train ou bus limousine (genre des minivans haut de gamme). La randonnée s’appelle Spirit Tree et tout est visible directement sur cette page (prix, durée, etc.).

Pour ma part cela m’a couté 120$ pour 2 jours/1 nuit (le second jour je devais être rentrée à Sapa après le déjeuner). Ils ont plein d’autres trucs si vous souhaitez faire une journée de trek, 3 jours, etc. Sachez que les itinéraires sont adaptés directement par les différents guides donc vous pouvez y aller les yeux fermés. Attention, j’ai payé 120$ mais c’était car j’étais seul, pour deux cela aurait été 80$ par personne. Ca comprend tous les repas, le transport à l’aller et au retour (depuis le début ou fin de la randonnée, etc.).

Sapa c’est bien ?

Je suis obligé de terminer là dessus mais Sapa c’est… particulier. C’est de très loin la destination la plus facile à visiter pour voir des rizières en terrasse. Très clairement les transports sont faciles pour atterrir là bas (train & bus), même sans rien réserver aucun problème, il y a des randonnées, on peut louer un scooter, manger une pizza, dormir dans la ville de Sapa ou dans un hôtel sympa dans les rizières quelques kilomètres plus bas. Sauf que c’est aussi ça le problème :

  • Sapa est une ville moche, aucune gestion de l’urbanisme c’est une catastrophe, par contre la campagne est très très belle.
  • Pour les aventuriers il y a des zones de rizières en terrasse plus jolies (Mu Cang Chai & Hoang Su Phi par exemple). Attention, ces destinations ne sont pas non plus parfaites (peu de choix pour les hôtels, très compliqué d’organiser par soit-même sans moto, etc.).
  • Comme souvent difficile de dire c’est nul et c’est trop bien, Sapa correspond à certains voyageurs (durée faible, pas besoin de faire de la moto, etc.) mais Sapa ne correspond pas à d’autres (qui cherchent à être loin de tout, de la vraie aventure, etc.).

Quand a eu le trek ?

C’était le dernier weekend d’août 2020 !

Questions ?

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